07 Jun

Il existe 3 possibilités de traitement dans le traitement de fond (celui qui se donne chaque jour, pendant 3 mois ou plus). Les voici avec une série de remarques.


  1. Aérosolthérapie classique: il existe depuis quelques années des appareils petits, portables, non bruyants. Ils coûtent entre 80 et 150 euros.  Peu d'enfants supporteront la séance qui dure entre 5 et 10 minutes, de manière répétée. Elle peut être utile en cas de phase aiguë, le système aidant le patient à propulser le produit actif placé dans la chambrette vers l'arbre respiratoire.
  2. Aérosols doseurs:  ceux-ci contiennent les molécules actives et un gaz propulseur. Il existe plusieurs formes monocomposées, contenant soit un corticoïde, soit un bronchodilatateur, et des formes avec combinaison d'un corticoïde et d'un  bronchodilatateur.
  3. Les "diskus" doseurs: ceux-ci ne contiennent que les molécules actives sous forme de poudre, contenant soit un corticoïde, soit un bronchodilatateur, et des formes avec combinaison d'un corticoïde et d'un (depuis peu 2) bronchodilatateur.
  4. Lequel choisir ? Car les molécules sont différentes, et l'activité dépend de la dose mais aussi de leur efficience sur les récepteurs. Cela tant pour les corticoïdes que pour les bronchodilatateurs.
  5. Chez l'enfant ( et donc chez le sujet allant jusqu'à 15 ans), je déconseille fortement:
  6.  Les formes suivantes: tous les diskus doseurs (seretide, trimbow,, Trixeo, Serevent, Flixotide,...) la combinaison Combivent, trimbow, trixeo.
  7. Les formes isolées ou combinées (nez pincé) sans avoir testé la capacité de l'efficacité inspiratoire avec AD directement dans la bouche (Testeur type Novolyzer).
  8. La chambre d'inhalation doit être petite, transparente et avoir un témoin (valve qui bouge) de l'activité respiratoire.
  9. Elle est comme un réservoir porté au bout de la bouche, dans lequel est déposé la ou les molécules actives que le patient va, par son activité respiratoire, puiser et amener aux bronches.
  10. Le pharynx est un carrefour anatomique entre les voies digestives et les voies respiratoires. La part de ce qui va être puisé dans la chambre d'inhalation et puis qui va aller vers les voies respiratoire ne dépasse pas 20%. Les corticoïdes inhalés sont très peur résorbés, et leur effet systémique est très réduit.
  11. Un traitement de fond bien construit et bien suivi évite l'appariion de crises et le besoin de recourir à des corticoïdes par voie générale.
  12. L'idéal est l'AD sur chambre d'inhalation avec masque ou sans masque mais alors avec le nez pincé, avec "dépôt" de la dose prescrite et ensuite le prélèvement respiratoire par 10 cycles au-dessus de 30 kg et 20 cycles en-dessous de 30 kg. Le témoin de la chambre indiquant la qualité de l'activité respiratoire.
  13. Chez l'enfant (et plus il est petit plus cela est vrai), qui a une grande densité de la réaction inflammatoire (quantité sur la surface) et de son grand métabolisme qui requiert de l'oxygène), mon choix se porte sur la combinaison d'un bronchodilateur le salmeterol (bronchodilatateur agissant sur les récepteurs rapide et long) et d'un corticoïde très peu résorbé le fluticasone, avec le dosage respectif 25/250 que l'on retrouve dans le Seretide. Une autre combinaison, moins favorable à mes yeux, avec formoterol et beclometasone que l'on retrouve dans Inuvair 200.
  14. Le salbutamol (ventolin) ne devrait pas faire partie du traitement de fond, car il agit après 10 minutes et pendant environ 1 heure. Il est réservé aux urgences et lors des épreuves respiratoires ou spirométrie.
  15. Je préconise les combinaisons avec une administration le matin et une début de soirée.
  16. Je déconseille les formes visant à couvrir les 24 heures.
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